Il pleut des perles

Théodora

Il pleut des perles

22.02 — 16.03.13
Le travail de Théodora nous ramène dans ses narrations à l’enfance. Mais une enfance dévergondée. L’œuvre fait surgir un paradis plastique pour le non dit de l’existence... La créatrice élimine ce qui serait trop descriptif, sérieux, ennuyeux, définitif. Elle donne un autre espace au temps, un autre temps à l’espace et n’hésite jamais à nous ouvrir les yeux face aux murs que nous ne voyons pas ou si mal. Afin d’y parvenir Théodora recherche toujours le simple qui comme chacun sait reste le plus compliqué. Elle se veut prolétaire de l’art, noblement prolétaire. Son poème plastique demeure souvent temporaire, toujours menacé puisqu’il dépasse les bornes qui nous sont assignées. Dans son indivi¬dualité, sa singularité, sa dualité, Théodora invente des jeux contre les apparences. Dès lors le chemin qu’on parcourt avec elle est moins bordé des stations d’un calvaire que d’un décor merveilleux. L’artiste n’a cesse de le peupler pour nous extirper des tourbiers de l’existence en conservant toujours en elle un désir d’infini. (Jean-Paul Gavard-Perret)